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Makali, le doyen de Lola ya Bonobo, s’est éteint 💔

  • Photo du rédacteur: Audrey Esnard
    Audrey Esnard
  • 29 août
  • 2 min de lecture
Makali, le penseur
Makali, le penseur

Dimanche 24 août, le sanctuaire a perdu l’un de ses piliers.

Makali, le plus âgé des bonobos de Lola ya Bonobo, s’est éteint paisiblement en forêt, à l’âge estimé de 45 ans. Comme s’il avait choisi le moment et l’endroit, il s’est éloigné du groupe, seul, sans signe de souffrance, pour tirer sa révérence.


Un rescapé d’une autre époque


Makali est arrivé à Lola ya Bonobo le 28 février 2004, en compagnie de trois autres bonobos – Etumbe, Tshilomba et Keza – transférés de l’Institut National de Recherche Biomédicale de Kinshasa. Leur arrivée fut un moment marquant de l’histoire du sanctuaire : un enclos entier, l’enclos 3, avait été construit spécialement pour eux.

Habitué à la captivité, Makali ne connaissait pas encore les enclos électrifiés. Son premier réflexe fut de s’évader, et il réussit d’ailleurs à franchir la clôture avant d’être retrouvé… un kilomètre plus loin ! Puis, il avait appris à composer avec cette nouvelle vie, trouvant sa place parmi les siens.


Père fondateur


Makali a marqué l’histoire de Lola ya Bonobo en devenant le père du premier bébé du sanctuaire : Mbano ya Lola, né d’Etumbe. Ce fils a grandi, a aujourd’hui 20 ans, et fait désormais partie des bonobos réintroduits en liberté le 14 juin 2009 dans la Réserve Communautaire Ekolo ya Bonobo.


Un philosophe bonobo


Makali était un adulte respecté, paisible et peu conflictuel, qui vivait en harmonie avec le groupe menée par Tshilomba. Tous ceux qui l’ont observé gardent en mémoire son attitude singulière : souvent en retrait, semblant réfléchir longuement, comme absorbé par des pensées profondes. « Un penseur, un philosophe bonobo » témoigne Suzy Kwetuenda avec émotion.

Sa silhouette musclée et sans poils (il s'épilait) – conséquence du traumatisme de sa captivité à l’INRB – le rendait unique et facilement reconnaissable. Malgré ce passé difficile, il était devenu une figure emblématique du sanctuaire, une véritable star pour les visiteurs.


Adieu au patriarche


Avec sa disparition, c’est un pionnier et un patriarche de Lola qui s’éteint. Makali a traversé plusieurs chapitres de l’histoire du sanctuaire, de la construction des premiers enclos aux premières réintroductions en forêt.

Il laisse derrière lui une descendance, un héritage vivant, et un souvenir inoubliable auprès de tous ceux qui ont croisé son regard.


Paix à son âme. 💔

Banso pona bonobo – Tous ensemble pour les bonobos.


 
 
 

2 commentaires


san12rouge
31 août

Qu'il repose en paix au paradis des Bonobo. Et merci à vous tous qui œuvrant pour que les bonobos puisses vivre dignement en harmonie avec leur milieu naturel. Vous faites un travail formidable.

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Véronique CHARNAL
Véronique CHARNAL
29 août

Quelle triste nouvelle....

j'ai découvert Makali il y a une vingtaine d'années lors de mon 1er séjour à Lola avec une de mes filles puis en 2017 avec ma 2eme fille.

Makali était unique. On le surnommait aussi le "penseur". Il etait dépourvu de poil ce qui permettait de mettre en évidence cette incroyable musculature tel un athlète humain. Il était très impressionnant !!!

Repose en paix Makali 💕

Veronique, Marine et Pauline

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